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dévouées, de tous les soins délicats dont un jardinier entoure une plante rare. Il lui conseilla d’entreprendre une œuvre de longue haleine, un grand drame lyrique, et d’en chercher le sujet parmi les admirables poèmes de l’antiquité. Ce fut Liszt qui, en lisant Euripide, lui indiqua la fable d’Ion, fils d’Apollon. Franz comprit aussitôt tout le parti qu’il pouvait tirer de ce beau thème et, avec son imagination, toujours prête à l’enfante-