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qu’il avait choisie, et à qui rien ne pouvait faire qu’il ne lui vouât toute sa vie d’artiste et de créateur.

Il a eu raison, ce pauvre Franz Servais, il a eu raison jusqu’à l’horrible souffrance, jusqu’à la misère, jusqu’à la mort, car rien ne peut faire que l’Apollonide ne soit, et ne soit une œuvre capitale, avec laquelle les directeurs de théâtre, les marchands de spectacles devront compter… Elle est, et elle vit d’une vie d’autant plus héroïque, que celui qui la créa, la baigna de toutes ses larmes et de tout son sang…