Page:Mirbeau - Mon ami Dupuy, paru dans L’Aurore, 23 février 1899.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Mais sur quoi, puisqu’il n’y a plus rien ?

— Je compte sur Coppée ! dit-il fermement.

Et, comme je ricanais :

— Vois-tu, ajouta-t-il, on ne sait pas ce que c’est qu’un Coppée enragé, un Coppée qui a pris contact avec la foule, et qui a respiré, avec Forain et Lemaître, l’âpre odeur de l’émeute !… Qui te dit que ce cataplasme n’est pas le volcan, cette seringue, l’explosif ?… Qui te dit que Coppée n’a pas la fistule guerrière, et le lait de poule décembriseur ?… Qui te dit que ce bonhomme couvert d’ouate phéniquée n’a pas l’âme formidable de Celui qui doit reprendre la Bastille ?… Et que jeudi, aux obsèques…