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LA BONNE


Ayant besoin d’une bonne pour faire mon petit ménage, j’allai, un jour, demander à la fermière, ma voisine, si elle ne connaissait pas une femme honnête et travailleuse qui pût remplir cet office.

— Des bonnes ! dit-elle, ben sûr il n’en manque pas. Il y a d’abord… voyons… il y a d’abord…

Bien que les bonnes ne manquassent pas, ainsi que la fermière l’assurait péremptoirement, l’excellente femme cherchait, et ne trouvait rien. Elle réfléchit, pendant cinq minutes, en répétant toujours : « Ben sûr