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ne tue pas des chevreuils toutes les nuits… Il était à peu près trois heures, quand j’arrivai chez nous… Il y avait de la lumière à la fenêtre… Cela m’étonne ; je frappe à la porte, qui est toujours barricadée en dedans, quand je ne suis pas là… On n’ouvre pas… Je frappe de nouveau et plus fort… Alors j’entends comme une petite plainte, puis un juron, puis un pas traînant qui glisse sur les carreaux… Et qu’est-ce que j’aperçois ?… Ma femme à moitié nue, pâle comme une morte, et tout éclaboussée de sang !… D’abord, je pense qu’on a voulu l’assassiner… Mais elle me dit : « Pas tant de bruit, imbécile, tu ne vois donc pas que j’accouche ? » Tonnerre de Dieu !… Ça devait arriver un jour ou l’autre… Pourtant, dans le moment, j’étais à cent lieues de ça !… J’entre, je jette le chevreuil dans un coin, j’accroche le fusil au clou : « Il est venu mort au moins ? », demandai-je à ma femme. « Ah ! oui, mort !… Tiens ! » Et je vis sur le lit, au milieu de nippes sanglantes, quel-