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L’ENFANT


. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Et Motteau déposa ainsi :

« Voilà, monsieur le président… Vous avez entendu tous ces gens, mes bons voisins et mes chers amis… Ils ne m’ont pas épargné ; c’est juste… Ah ! ils n’en menaient pas large, tant que j’étais à la Boulaie-Blanche, et qu’il n’y avait pas de gendarmes entre eux et les canons de mon fusil… Ils ne m’aimaient pas, bien sûr, mais ils se seraient gardés de laisser rien paraître de leur haine, parce qu’ils savaient qu’on ne badine pas avec Motteau… Aujourd’hui, c’est une autre histoire… Tenez, ça me fait hausser