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n’eut point admis que Fanchette fît « la bêtise » pour « la bêtise ». Seulement, puisqu’il s’agissait d’être sérieux et d’aller à l’église, personne ne pouvait « trouver à r’dire à ça ». Un dimanche, la Fanchette déclara qu’elle voulait « s’accorder » avec François Béhu. Dugué aurait reçu toute une charretée de foin sur la tête, qu’il n’eût pas été plus dûment assommé.

— Ah ! la sacrée femelle ! s’écria-t-il à cette révélation inattendue… Ainsi, c’est tout comme l’ marquis… T’as hont’ d’être dans la tè… y t’ faut des gars d’ la ville… François Béhu !… Non ! mais r’gardez mé ça… François Béhu !… un homme qui est seu’ment pas du pays… un propre à ren qui n’ sait seu’ment point r’connaître la vesce d’avé l’chianve… Un feignant qui travaille dans eune fabrique… qu’a des moustaches !… T’ l’épouseras point, t’entends bien, t’ l’épouseras point.

— J’vous dis, moi, répondit Fanchette, j’vous dis que j’ l’épouserai… y m’plaît, na !…