Page:Mirbeau - Lettre à Adrien Hébrard, paru dans Le Temps, 14 décembre 1898.djvu/5

Cette page a été validée par deux contributeurs.

gens se diviser. Il est possible que la mémoire de M. Déroulède lui fasse un peu défaut après la scène qu’il avait si savamment arrangée et qui a si mal tourné pour lui ; mais il est fâcheux qu’après avoir cherché à capter une assemblée d’honnêtes gens en lui adressant cette épithète, il croie devoir retirer un mot qui contraste avec les outrages des journaux rédigés par ses amis. M. Déroulède a dit que nous faisions tous de mauvaise besogne. Comme nous ne l’avions pas chargé de parler en notre nom, il y a là simplement un aveu que nous retenons. Oui, M. Déroulède et ses amis font de bien mauvaise besogne en luttant contre la justice et en dénonçant la juridiction suprême du pays.

Agréez, monsieur le directeur, l’expression de nos sentiments les plus distingués.

octave mirbeau