fixes, et pareils à ceux des oiseaux qui veillent, dans les bois, la nuit… En face de la fenêtre, des linges sèchent sur une corde tendue d’un mur à l’autre.
» – Je t’avais dit d’enlever ça, reproche la femme à la vieille, qui fait entendre une sorte de grommellement et retire les linges qu’elle dépose en tas sur le fauteuil.
« Une porte encore, et c’est la chambre… Et nous sommes seuls. Je demande :
» – Qui est cette vieille ?
» – C’est celle qui me prête la petite, mon chéri…
» – Sa mère ?
» – Oh ! non ! J’ sais pas où elle l’a prise. Je ne l’ai que depuis hier… Elle n’a pas eu de chance, la pauvre femme !… Ah ! vrai ! Elle n’est guère heureuse, elle, non plus… Son fils est à La Nouvelle… C’était mon amant autrefois… Il a estourbi c’t’ horloger de la rue Blanche, tu sais bien, c’t’ horloger ?… Ses filles sont en maison… et ne lui donnent rien… Faut bien qu’elle vive aussi !… Hein ! crois-tu ?…
« Puis :
» – Seulement, elle amène la petite ici… parce que chez elle… ah ! si tu voyais ça ?… C’est si pauvre, si pauvre !…
« La chambre est à peine meublée, et révèle une indicible détresse… Les fenêtres sont sans rideaux, la cheminée sans feu. L’humidité décolle des murs le papier qui, ça et là, retombe, par plaques, ainsi que