Diderot, et d’autres… dont j’ai apporté les œuvres vénérées… pas une fois je ne les ai ouverts… pas une fois je n’ai demandé à leur génie un réconfort et l’oubli d’être là… Et Triceps m’agace avec son agitation perpétuelle et ses histoires… Et tous les jours, à toutes les heures, des gens s’en vont, et d’autres arrivent… Et ce sont les mêmes falotes images qui reviennent, les mêmes faces mortes, les mêmes âmes errantes et les mêmes tics, les mêmes alpenstocks et les mêmes jumelles photographiques ou télescopiques, braquées sur les mêmes lourds nuages, derrière lesquels tous ces gens espèrent découvrir les montagnes illustres dont Bædecker décrit la splendeur horrifique, et que nul n’a jamais vues, et dont ce serait vraiment une admirable ironie qu’elles n’existassent point, bien que, sur la foi mystificatrice des hôteliers, des guides et des compagnies de chemins de fer, des générations entières eussent défilé devant leur imposture géographique… Ah ! comme je le voudrais ! Mais, il ne se peut pas, hélas ! que tant d’Administrations réunies aient tant d’esprit…
Comme cela doit être doux et consolateur d’être malade parmi des choses claires, mouvantes, lointaines, dans des lumières argentées, sous ces grands ciels légers, capricieux et profonds, où les jolis nuages passent, glissent, disparaissent, et reviennent, ainsi que les jolies pensées qui traversent sans cesse le ciel léger, capricieux et