pas ensevelis. « À quoi bon ? m’a dit le prince… sur une question que je jugeai à propos de lui faire. Les loups viendront les prendre, cette nuit… Quelle meilleure sépulture pour de telles gens ? » Et personne n’a plus parlé de cela… »
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… « Le jour où je suis arrivé au château, après avoir traversé des cours triomphales, passé sous des portiques, longé des colonnades, des bassins de marbre, je remarquai près du perron d’honneur – escaliers monumentaux, ornés de statues de porphyre rouge, de balustrades de malachite – je remarquai une échoppe hideuse, faite de planches mal jointes et couverte, en guise de toit, de bourrées de bouleau. Elle était, sur la beauté de cette façade, comme un chancre sur un frais visage de femme. Voyant que je m’étonnais, le prince me dit : « Mais cette échoppe, c’est le plus clair de ma fortune… C’est là que je vends l’eau-de-vie à mes paysans… Tout le blé, toutes les pommes de terre de mon domaine passent là, transformés en alcool… » Et gaiement il ajouta : « Ah ! vous venez dans un pays d’ivrognes… Il n’y a pas de pires pochards que mes paysans… il y a des jours où tout le monde est saoul, sur mes terres… C’est curieux, vraiment, curieux à voir… Et puis, qu’est-ce que vous voulez ?… Plus ils boivent, plus je suis riche. » Or, le prince passe pour le plus libéral des seigneurs… Non, vraiment, il a beaucoup fait pour les paysans… Il est même,