Page:Mirbeau - Les Écrivains (première série).djvu/78

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


ÉMILE ZOLA


La querelle qui avait éclaté entre M. Émile Zola, la Censure et le ministère, est maintenant apaisée. Peu à peu elle s’éteint dans les anecdotes potinières du petit reportage. On est allé recueillir précieusement l’opinion des directeurs de théâtre, et c’est à M. Brasseur, penseur grave, qu’est resté le dernier mot en cette affaire. M. Goblet essuie ses blessures. M. Turquet, rasséréné, rêve à de vagues circulaires, et la Censure est sauvée. Merci, mon Dieu.

L’opinion — je parle de l’opinion publique — a été généralement favorable à M. Émile Zola. Pourtant il s’est rencontré bien des récalcitrants, non pas seulement parmi les minuscules crotteux du journalisme, qui ne sont pas à compter, mais encore parmi nos confrères qui ont situation dans la presse, et dont la pensée passe pour être pavée de bonnes vérités. Et j’ai pu me con-