doute le cérémonial usité, en ces enterrements, lesquels ne se contentent pas de braver Dieu, et qui insultent la Mort, par surcroît.
Mais ce n’est pas tout.
M. Caro avait été désigné, par l’Académie, pour prononcer un discours, au nom de cette Académie qui venait d’élire M. About. M. Caro ne pouvait se soustraire à ce devoir, et on peut dire qu’il l’a magnifiquement accompli. Il avait été aussi désigné par la famille pour tenir un des cordons du poêle. Mais, cet honneur, M. Caro le refusa. Il ne voulut point sanctionner, par un acte libre, une manifestation contre laquelle il protestait et que ses croyances, en même temps que ses politesses, désavouaient hautement. Il démontrait de cette façon qu’il n’eût point honoré de sa présence cette fête de la mort sans Dieu, s’il n’y avait été forcé par son devoir d’académicien.
Nous félicitons M. Caro de ce grand courage. Car c’est un grand courage que de revendiquer les droits de Dieu, aujourd’hui qu’on l’outrage en tous lieux, qu’on le chasse de partout, et qu’on ne lui permet pas de faire planer son image au-dessus des cortèges de la mort. Et ce courage était d’autant plus grand que la foule qui était venue là se montrait hostile à un pareil acte d’indépendance et de dignité, et qu’elle faisait parade de son athéisme et de son irréligion.
Aussi, quand M. Caro prononça son discours, au moment où, avec un tact infini, une tris-