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du vingtième ? Et que fait d’autre, je vous le demande, ce M. André Hélie en modernisant Les Contes Drolatiques dont la seule raison d’être est d’être ce qu’ils sont, c’est-à-dire la reconstitution d’une langue que nous n’écrivons plus et qui sauve, par son parfum de grâce ancienne et par le pittoresque de son archaïsme, ce que les contes peuvent avoir de trop libre et de trop osé dans la langue que nous écrivons aujourd’hui ?…

Est-ce que réellement on ne peut rien contre de tels vandalismes ? Et est-ce cela qu’on appelle la socialisation des œuvres d’art ?

Un autre de mes correspondants, qui est un professeur aussi, mais un professeur de philosophie très distingué, et qui ne croit pas qu’il soit nécessaire de rendre « le génie séduisant et moral » me soumet une idée qui pourrait être bonne, et devenir pratique. À mon tour, je la soumets à mes lecteurs qui pourront trouver quelque plaisir, en lui cherchant une solution.

Voici :

Il existe une institution, appelée commission de la Censure, laquelle institution ne fait rien, sinon, comme la plupart des institutions, d’émarger, mensuellement, au budget de la République, des sommes, d’ailleurs modiques… ce que je ne lui reproche pas, croyez-le bien… car