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est en lui du meurtre ou de l’amour. Il va le savoir ; il va bientôt connaître que le meurtre et l’amour ce sont deux instincts pareils. L’amante meurt. Et c’est fini du mauvais désir… C’est, tout à coup, l’apaisement, presque la joie.

Je ne veux pas déflorer ce magnifique dénouement d’une philosophie qui hardiment répudie toutes les hypocrisies de la passion, et fait s’élever l’histoire de cet amour jusqu’au farouche sommet de la plus sombre tragédie.

Il faut lire le livre de M. Lucien Muhlfeld, et le relire, car, chaque fois, on y découvre plus de beau talent, plus d’esprit, de gaieté, de terreur.

1898.