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devant la psyché… Puis, elle tendait sa poitrine en avant, se renversait la nuque en arrière, levait d’un mouvement brusque ses bras en l’air, de façon que ses seins qui pendaient, pauvres loques de chair, remontassent un peu… Et elle me disait :

— Célestine… regardez donc !… N’est-ce pas qu’ils sont encore fermes ?

C’était à pouffer… D’autant que le corps de Madame… oh ! quelle ruine lamentable !… Quand, de la chemise tombée, il sortait débarrassé de ses blindages et de ses soutiens, on eût dit qu’il allait se répandre sur le tapis en liquide visqueux… Le ventre, la croupe, les seins, des outres dégonflées, des poches qui se vidaient et dont il ne restait plus que des plis gras et flottants… Ses fesses avaient l’inconsistance molle, la surface trouée des vieilles éponges… Et pourtant, dans cet écroulement des formes, une grâce survivait… douloureuse… ou plutôt le souvenir d’une grâce… la grâce d’une femme qui avait pu être belle autrefois et dont toute la vie avait été une vie d’amour… Par un aveuglement providentiel qui atteint la plupart des créatures vieillissantes, elle ne se voyait pas dans son irréparable flétrissure… Elle multipliait les soins savants, les coquetteries raffinées, pour appeler l’amour, encore… Et l’amour accourait à ce dernier appel… Mais d’où ?… Ah ! que c’était mélancolique !…

Quelquefois, juste avant le dîner, essoufflée, un peu honteuse, Madame rentrait…