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domestiques, et de jouer à la comtesse… Quelle pitié ! Si, après des discussions, des enquêtes humiliantes et de plus humiliants marchandages, vous parvenez à vous arranger avec une de ces bourgeoises rapaces, vous devez à la placeuse trois pour cent sur toute une année de gages… Tant pis, par exemple, si vous ne restez que dix jours dans la place qu’elle vous a procurée. Cela ne la regarde pas… son compte est bon, et la commission entière exigée. Ah ! elles connaissent le truc ; elles savent où elles vous envoient et que vous leur reviendrez bientôt… Ainsi, moi, j’ai fait sept places, en quatre mois et demi… Une série à la noire… des maisons impossibles, pires que des bagnes. Eh bien, j’ai dû payer au bureau trois pour cent, sur sept années, c’est-à-dire, en comprenant les dix sous renouvelés de l’inscription, plus de quatre-vingt-dix francs… Et il n’y avait rien de fait, et tout était à recommencer !… Est-ce juste, cela ?… N’est-ce pas un abominable vol ?…

Le vol ?… De quelque côté que l’on se retourne, on n’aperçoit partout que du vol… Naturellement, ce sont toujours ceux qui n’ont rien qui sont le plus volés et volés par ceux qui ont tout… Mais comment faire ? On rage, on se révolte, et, finalement, on se dit que mieux vaut encore être volée que de crever, comme des chiens, dans la rue… Le monde est joliment mal fichu, voilà qui est sûr… Quel dommage que le général Boulan-