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des crèmes, des gâteaux, de l’eau d’Évian, ma chère !… Oui, elles ne buvaient que de l’eau d’Évian, les sales bêtes, à cause de la typhoïde dont il y avait une épidémie, à Versailles… Cet hiver, Madame eut le toupet d’enlever le poêle de ma chambre pour l’installer dans la pièce où couchaient le singe et les chats. Ainsi, tu crois ?… Je les détestais, surtout un des chiens… une horreur de vieux carlin qui était toujours fourré sous mes jupons… bien que je le bourrasse de coups de pied… L’autre matin, Madame me surprit à le battre… Tu vois la scène… Elle me mit à la porte en cinq-secs… Et si tu savais, ma chère, ce chien…

Dans un éclat de rire qu’elle étouffa sur ma poitrine, entre mes seins :

— Eh bien… ce chien… acheva-t-elle… il avait des passions comme un homme…

Non ! cette Cléclé !… ce qu’elle était rigolote et gentille !…


On ne se doute pas de tous les embêtements dont sont poursuivis les domestiques, ni de l’exploitation acharnée, éternelle qui pèse sur eux. Tantôt les maîtres, tantôt les placiers, tantôt les institutions charitables, sans compter les camarades, car il y en a de rudement salauds. Et personne ne s’intéresse à personne. Chacun vit, s’engraisse, s’amuse de la misère d’un plus pauvre que soi. Les scènes changent ; les décors se trans-