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Selon vos ordres, il en fut autrement : les assassins entrèrent, précédés d’un drapeau, et soufflant à pleine gueule dans leur clairon national. Ils occupèrent, devant le commissaire de service et le commissaire central, les gradins du fond, qui avaient été laissés libres, toujours selon vos ordres, en vertu des seules combinaisons stratégiques où excellent les chefs actuels de l’armée et qui ont pour unique objet de massacrer sans péril de paisibles citoyens dans l’exercice de leur droit.