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Car, sachez-le : j’ai encore eu récemment la bonté, peut-être naïve, de protéger M. Déroulède à la salle Chaynes et, hier même, à Toulouse, un personnage aussi grotesquement nationaliste que lui. Ceux-là ne sont que des fantoches, mais vous tenez les ficelles. Vous avez porté les premiers coups ; vous avez donné l’exemple du recours à la force. Si, par votre criminelle duplicité, il y a du sang versé, nous vous avertissons que nous vous en tenons pour personnellement et matériellement responsable.