Page:Mirbeau - Le Guet-apens de Toulouse, paru dans L’Aurore, 24 décembre 1898.djvu/12

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ce fut un écroulement dans les bancs et les chaises, on espérait nous briser bras et jambes ; et, tandis que, par fortune, Octave Mirbeau sortait malgré les gendarmes par une porte de derrière, Francis de Pressensé était jeté à travers la salle, de mains en mains, au milieu des projectiles, vers le jardin. Là, les coups de canne portés par derrière brisèrent son lorgnon sur ses yeux, lui contusionnèrent le front, en même temps qu’ils lui enlevaient son chapeau pour mieux désigner sa tête presque blanche aux coups de vos assommeurs. Même scène dans les couloirs.