Page:Mirbeau - Le Guet-apens de Toulouse, paru dans L’Aurore, 24 décembre 1898.djvu/10

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Ils arborèrent une seconde loque de même couleur, tandis que le commissaire de service nous accusait d’être des perturbateurs et prétendait que « cela ne le regardait pas ». Quand le second drapeau blanc fut capturé, il s’opposa patriotiquement à son incinération. À ce moment, les chaises, les bancs, les projectiles de toutes sortes volaient dans la salle ; plusieurs des nôtres furent blessés et la police, impassible contre les assassins, devint menaçante à notre égard. Le commissaire central et le commissaire de service, que nous traitions, comme il convient, de serviteurs du drapeau blanc et d’assassins, puisque, disaient-ils « nous violions l’ordre », s’écriaient : « Nous ne vous arrêterons pas, nous vous ferons partir ». Phrase ambiguë