— Oui… oui… Je vous écoute toujours, même quand vous ne parlez pas…
— Eh bien ! expliquai-je lentement… c’est là qu’il venait, quelquefois, cueillir l’osier de ses corbeilles et de ses paniers…
Un soubresaut, une sorte de frisson convulsif secoua son corps.
— Taisez-vous !… fit Marie. Ne parlez pas de ça… Ne parlez pas de lui… jamais…
Elle avait saisi ma main dans la sienne, puis mon bras, dans un serrement passionné.
— Pas de lui… jamais… répéta-t-elle.
Sa poitrine se soulevait en mouvements précipités, sa gorge haletait…
— Jamais ! jamais !
Puis, se levant soudain :
— Je ne suis pas lasse… J’aime mieux marcher… j’aime mieux, je ne sais pas quoi ! dit Marie…
Et, quand elle fut debout, elle poussa un cri :
— Mon Dieu !… fit-elle…
Moi aussi, je me levai…
— Qu’est-ce qu’il y a ?… qu’est-ce qu’il y a ?
Elle frissonnait. Ses yeux exprimaient une terreur folle. Elle dit, en claquant des dents :
— Regardez !… Là !… C’est lui !
Et elle me montra une vieille trogne morte d’osier que nous n’avions pas tout d’abord