l’âge, les syncopes devenaient de plus en plus fréquentes… Durant l’absence de son fils, mistress Barclett avait préparé, orné, remis à neuf, l’appartement de l’avenue Kléber, afin d’y recevoir sa chère bru, Minnie, qu’elle chérissait déjà pour son poids de soixante-deux kilos, et pour son mètre soixante de taille ! Mais elle s’était très fatiguée en ces préparatifs, et le matin du 23 décembre, elle se plaignait vivement de n’être pas bien et de souffrir du cœur…
À neuf heures et demie, un omnibus, chargé de malles, s’arrêtait devant la maison de l’avenue Kléber. Cyrille fit descendre sa femme, donna quelques ordres au concierge, et, comme il avait promis d’être à son bureau, lequel était situé rue de Châteaudun, à dix heures sonnant, il pria sa chère petite Minnie de monter à l’appartement et se fit conduire, au siège de la Moon of Chicago.
En effet, au coup même de dix heures Cyrille entra dans son bureau. Il ne s’y trouvait pas depuis dix minutes, que la sonnerie du téléphone l’appela :
— Allô !… qui parle ?
— Moi… Jules, le valet de chambre…
— Qu’est-ce que c’est ?
— La mère de Monsieur est prise d’une attaque… allo !… allo !… Elle est presque morte !… Que Monsieur vienne…