quait aux épaules. Un pantalon trop court et fripé flottait autour de ses jambes, chaussées de brodequins tout neufs ; son chapeau de haute forme était jauni par le temps, et rappelait de lointaines époques, d’exhilarantes caricatures.
— Monsieur le curé ! Monsieur le curé !
Ce cri courut dans la foule et se répéta de bouche en bouche. Bientôt, l’étonnement fit place à de l’admiration. Quoiqu’il fût accoutré comme « un masque », on trouva le curé beau, on le trouva sublime. Les hommes, émus, s’approchèrent de lui, lui sourirent, lui baisèrent les mains ; les femmes pleurèrent d’attendrissement.
— Monsieur le curé ! Monsieur le curé !
Et lui, un peu gêné de tant d’hommages, balbutiait :
— Laissez !… Laissez !… Je ne fais que mon devoir !
Résolument, il prit la tête du cortège, derrière le corbillard, et, tête nue, la démarche noblement assurée, il conduisit le deuil.
Au cimetière, il s’avança vers la fosse et il dit :
— Mes chers amis, celui que nous pleurons fut un saint… un grand saint… Honorons sa mémoire et inspirons-nous de ses vertus… Il fut un saint… je vous en réponds… Et Dieu le