cher… Je gagnerai aussi sur mes chevaux, et me déferai de mes bœufs avec avantage… Tu es ma providence.
Je ferai des emprunts, de bons emprunts. Et je spéculerai sur les mauvaises nouvelles, même sur les bonnes. Guerre, bonne guerre, sainte guerre, je t’aime, et tu es belle.
Je te bénis, bonne guerre ; mes frères, mes cousins sont à l’armée. Ils ne reviendront pas. Et ma part d’héritage sera plus grasse.
J’allais faire faillite, ma foi ! Mais tu arrives. J’ai dans mon magasin des toiles avariées, des conserves pourries, du drap que les mites dévorent… Sois la bienvenue.
Aurait-il donc fallu éteindre mes machines et laisser rouiller mes outils !… Tu me sauves de la ruine, guerre protectrice. Je doterai mes filles et j’en ferai des femmes de marquis.
Je coulerai en bronze les héros tombés.
J’immortaliserai les hécatombes dans mes vers, et ça se vendra et je pourrai m’acheter une maison de campagne.