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Si j’étais ce qu’on appelle un conservateur, je ne serais pas rassuré et je tremblerais fort, pour l’avenir de mon parti. Car tous les principes politiques, toutes les conceptions gouvernementales sur lesquelles le conservateur s’appuie, ou du moins, sur lesquelles il tâche d’appuyer son désir de domination, craquent et s’effondrent. Il s’est trouvé un gouvernement conservateur pour les détruire, voulant les consolider. Après avoir, par une résistance aussi stupide que criminelle, achevé de compromettre l’armée, non seulement dans ses institutions modifiables,