Un bourgeois est mort !
Un bourgeois est mort !
Un bourgeois est mort !… (Silence… Tous les conseillers se regardent effarés.)
Il ne m’appartient pas, Messieurs, de juger la vie du bourgeois admirable et fraternel que nous pleurons tous… D’autres, plus autorisés que moi, lui rendront ce mérité et suprême hommage… Messieurs… si le bourgeois, dont nous déplorons la perte tragique et prématurée, ne se signala jamais à la reconnaissance de ses compatriotes et de la ville que, grâce à votre confiance, j’ai l’honneur d’administrer… par des libéralités matérielles… des actes directs de bienfaisance… ou par l’éclat d’une intelligence supérieure et l’utilité d’une coopération quelconque au développement de notre vie municipale… qu’il me soit permis néanmoins — et je crois être l’interprète des sentiments unanimes de notre chère population — qu’il me soit permis, dis-je, de rendre à la mémoire du bourgeois inconnu… et si cher… la justice qui lui est due… (Quelques conseillers émus essuient leurs yeux.)
Parlez !… Parlez !…
Oui, Messieurs… Joseph — (Avec une fierté attendrie.) appelons-le Joseph, comme son grand, comme son immortel