L’épidémie est sur l’arsenal et, principalement, sur la caserne de l’artillerie de marine.
Très bien ! Très bien !
Il fallait le dire tout de suite et nous épargner d’inutiles angoisses !… Certes nous ne craignons pas les épidémies… Nous leur avons toujours opposé un viril dédain… toujours nous les avons traitées par le mépris !… Mais nous avons de la famille… Nous avons des amis… que diable ! Et l’arsenal n’est pas la ville… la caserne n’est pas la ville… Et puis, il y a tous les ans des épidémies sur la caserne… Nous n’y pouvons rien… Cela ne nous regarde pas.
Mais non… Mais non !
Du calme, messieurs… Ne nous emportons pas… Procédons avec méthode… (Au maire.) Combien de décès ?
Hier, douze soldats sont morts… ce matin, seize.
Ah !… Combien de malades ?
À l’heure actuelle, on compte cent trente-cinq malades.
Ah !… (Il prend des notes.) C’est normal !…