ses deux prunelles quelque chose de blanchâtre, et de pareil à deux petites taies, qui en brisaient l’éclat intérieur.
— Je ne te vois pas bien !… me dit-il. Mais tu as l’air tout jeune… et tu n’as pas de barbe… Et sûrement tu n’es jamais venu ici !… Pourquoi es-tu ici ?
Bien que je fusse heureux qu’on m’adressât la parole, et que ma pensée eût un contact avec une autre pensée humaine, je répondis, brièvement, et de façon à rompre tout entretien :
— Je ne sais pas !
L’homme hocha la tête et son dos oscilla contre le mur.
— Tu ne sais pas ! fit-il… sans doute ! On ne sait jamais pourquoi l’on est ici ! Tu ne veux pas parler ?
— Si !… je veux bien parler.
— Alors, pourquoi me dis-tu des bêtises, avec un air de crainte… Est-ce que je te fais peur ?…
— Non… Tu ne me fais pas peur !…
— Alors, pourquoi es-tu ici ?…
Je m’enhardis :
— Je suis ici… parce que dans la maison que j’habite une vieille femme a été assassinée !…
— Tous les jours, on assassine des vieilles femmes. Ça n’est pas une raison.
Après un silence de quelques secondes, il ajouta :