de se faire entendre de la villa voisine. Un salon anglais coquet, confortable, très clair, un bon feu dans la cheminée, un chat qui ronronne devant, une femme accueillante et gaie qui rit et me console de ma mésaventure…
Le mari rentre.
— Rien, non plus… dit-il… Ces dames sont peut-être en voyage ?…
— Non… puisqu’elles m’attendent…
— C’est singulier !… Je vais aller demander au prêtre catholique s’il les a vues aujourd’hui.
Et il sort à nouveau… La dame m’offre alors de me réconforter ; elle m’offre de tout, du jambon, du whisky, du cacao… Et je m’indigne contre ma vieille amie qui me met dans une position ridicule et fausse, d’être prise pour une aventurière.
Le mari revient une seconde fois… Le prêtre n’a pas vu les dames dans la journée. Mais il sait que la femme de chambre a porté des fleurs à l’église pour la fête du lendemain.
— Je ne vois qu’une chose à faire, me dit la dame… Acceptez un lit chez nous pour cette nuit.
Confuse, et, en même temps, touchée de cette hospitalité spontanée, si simplement offerte, je murmure :
— Mais, madame, vous ne savez même pas qui je suis… Je pourrais être une voleuse !
— Nous n’avons pas peur !… répond la femme.
Et elle ajoute :