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Jeanne, se dégageant et reployant brusquement ses genoux

Laisse-moi… Tu me chatouilles… Tu fais mal… Je te déteste !…


Elle se lève, fâchée et très rouge, et se met à courir dans le bois, les cheveux au vent… Jean aussi s’est levé et la suit en appelant : « Jeanne ! Jeanne !… » d’une voix plaintive… Quelques oiseaux engourdis dans les branches se réveillent, s’envolent avec des petits cris effrayés. Jean et Jeanne disparaissent dans le taillis. À la place où ils étaient tout à l’heure, encore marquée de la jeunesse impubère de leur corps, le grand chapeau de Jeanne se balance, pareil à une immense fleur d’or, sous l’ombre des feuilles.