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par ses joyeux compères. Plus on outrage la raison, plus on insulte à la pitié, plus on précipite la justice dans les bas-fonds de la politique, plus on retarde l’heure des responsabilités nécessaires et des indispensables expiations, et plus, on les rend lourdes et terribles !…

Qu’ils déposent donc des couronnes sur la face obscène et tombale de Dupuy, que la justice guette aussi, si l’albuminerie qui le ravage ne l’arrache au châtiment !… Qu’ils portent en triomphe infâme, l’infâme Cavaignac s’ils veulent et s’ils osent !… Ces couronnes et ces triomphes, et chaque minute qui s’écoule, sans justice, créent un peu plus de besogne prochaine pour le prochain bourreau !

Ah ! ne nous pressons pas de la demander, la justice, pour l’avoir plus complète.