Page:Mirbeau - À un prolétaire, paru dans L’Aurore, 08 août 1898.djvu/7

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Indifférent, d’abord, tu répondais à ceux qui s’inquiétaient, cette leçon apprise : « Moquons-nous de ce qu’ils font et disent… Ce sont des bourgeois qui se battent entre eux. Ce n’est pas notre affaire. » Puis ton atavisme de servitudes reprenant le dessus, je t’ai entendu, hier, qui proclamais : « Oui, faut pas être un homme ! Faut être un fameux lâche pour crier : Vive Zola !… Tas de gourdes ! » Et, demain, peut-être, au nom de la belle logique de M. Guesde, tu feras cortège à Judet, digne acolyte d’Esterhazy !