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prolétaire… Arrête-toi… Tends l’oreille aux voix douloureuses, aux voix enfermées, aux voix suppliciées, qui te viennent, à travers la mer, du fond de la vérité en deuil et de la justice en exil ! Tu sentiras ton cœur se gonfler d’une pitié fraternelle. Et la pitié est féconde !

Et écoute Jaurès… C’est un grand logicien, lui aussi, et c’est un grand poète, un grand apôtre, une grande Parole, et une grande Âme de Justice !… Il te dira pourquoi tu peux, pourquoi tu dois crier ardemment et sans remords :

— Vive Zola !…

Octave Mirbeau.