Page:Mirbeau - À un prolétaire, paru dans L’Aurore, 08 août 1898.djvu/13

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Nous en sommes arrivés à ce moment décisif où il faut que ce soit l’armée — je dis l’armée, puisqu’il est convenu que l’armée se résume exclusivement en ses grands chefs — qui subisse la loi d’adaptation au milieu nouveau dans lequel nous évoluons, ou que ce soit nous qui nous soumettions à la domination factieuse de l’armée.

Eh bien, nous ne nous soumettrons pas, ça, je le dis ! La résistance sera longue, peut-être ; peut-être se produira-t-il de terribles convulsions sociales, comme il se produit de grands remous sur la mer,