« sereine était sa voix dont les notes égales
« multipliaient l’écho des choses musicales ;
« fluide était son rire et chantant comme une onde ;
« dans la nuit de ses yeux dormaient les nuits du monde ;
« ses voiles bruissaient au milieu des feuillages,
« et son esprit léger savait de longs voyages !…
« C’est par un soir pareil, un pâle soir de lune,
« que je la vis entrer, pâle, fragile et brune ;
« ce n’était qu’une enfant, une enfant brune et douce…
« Il fallait à ses pieds du sable et de la mousse ;
« il fallait à son front des oreillers de soie,
« à son oisiveté des fleurs et de la joie ;
« il fallait à ses bras des étreintes moins brèves,
« à son âme il fallait plus d’espoirs, plus de rêves !
« Or moi je déchirais sa robe parfumée…
« Et je sais à présent que je l’ai mal aimée. »