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III
avant-propos

ce que nous n’avons pu découvrir, et à supposer qu’il fût le chevalier Pierrugues, nous ne serions pas moins embarrassé de parler de lui que si nous ignorions absolument comment il s’appelait.

Quérard cite le chevalier Pierrugues comme auteur du Glossarium eroticum linguæ latinæ, paru en 1826[1], sous les initiales P. P., dont le prospectus, imprimé, dit-il, l’année suivante, donna le nom en toutes lettres. On peut l’en croire, mais à ce renseignement, aucun recueil biographique que nous ayons pu consulter n’a rien ajouté. Les biographes ignorent même le nom de Pierrugues.

Un curieux a fait, en mars dernier, un appel aux lecteurs de l’Intermédiaire, pour tirer au clair la vie et les œuvres de ce mystérieux chevalier. Tout ce qu’il a pu obtenir s’est réduit à cette note :

« Il se trouvait à Bordeaux, il y a plus de quarante ans, un ingénieur, nommé Pierrugues, qui a publié, en 1826, un fort bon plan de cette ville (sa topographie a depuis éprouvé de grands changements). J’ai toujours entendu dire que ce Pierrugues était l’auteur du Glossarium. Je possède un exemplaire de ce volume, et au-dessous du titre, on lit une note manuscrite, ainsi conçue :

« Ab Eligio Johanno constructum, auspicio et curâ (forsitan) baronis Schonen. » « S. E. »[2]

Les initiales S. E. cachent sans doute ici le savant bibliothécaire de la ville de Bordeaux, M. Gustave Brunet, lequel a signalé, le premier, dans sa Dis-

  1. Grand in-8o. — Dondey-Dupré.
  2. Intermédiaire du 25 avril 1866.