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EROTIKA BIBLION



ANAGOGIE[1]



On sait que parmi les découvertes innombrables des antiquités d’Herculanum, les manuscrits ont épuisé la patience et la sagacité des artistes et des savants. La difficulté consiste à dérouler des volumes à demi consumés depuis deux mille ans par la lave du Vésuve. Tout tombe en poussière à mesure qu’on y touche.

Cependant les minéralogistes hongrois, plus patiens que les Italiens, plus exercés à tirer parti des productions qu’offrent les entrailles de la terre, se sont offerts à la reine de Naples. Cette princesse, amie de tous les arts, et savante dans celui d’exciter l’émulation, a favorablement accueilli ces artistes : ils ont entrepris cet immense travail.

D’abord ils collent une toile sur l’un des rouleaux ; quand la toile est sèche, on la suspend, et l’on pose en même temps le rouleau sur un châssis mobile, pour le faire descendre imperceptiblement, à mesure que le développement s’opère. Pour le faciliter, on passe un filet

  1. Le titre de cet ouvrage ne sera pas intelligible à tous les lecteurs, et plusieurs ne lui trouveront aucun rapport avec le sujet. Néanmoins un autre n’aurait pu lui convenir ; et si nous l’avons laissé en grec, on en devinera aisément la raison.