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NOTES SUR LE BÉHÉMAH[1]



Cum omni pecore non coïbis, nec maculaberis

cum eo.
 Mulier non succumbet jumento, nec miscebitur

ei : quia scelus est.
Lev., cap. XVIII, v. 23 et 24.


Il n’est pas impossible qu’un homme avec une chèvre, et une femme avec un bouc, aient produit des monstres qui n’auraient point eu de postérité. On peut révoquer en doute l’histoire du Minotaure de Pasiphaé et toutes les fables semblables ; mais on ne peut douter de la copulation de quelques femmes juives avec des bêtes. Le Lévitique dit expressément que la bestialité était fort commune dans le pays de Canaan.
Volt., Bible expliquée, au chap. du Lévitique.


Page 97. — « Quant aux discussions sur la nature de l’âme, elles ont été le vaste champ des folies humaines. »

Vouloir connaître l’origine et la cause de la vie, et ne point avoir de notion primitive dont on puisse s’appuyer dans la recherche de son essence, c’est vouloir planer dans le vide et se jeter dans la région des doutes et des conjec-

  1. Mot hébreu qui signifie jumenta, quadrupedia, et par extension, bestialité.