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NOTES SUR L’ANÉLYTROÏDE[1]



On peut bien, comme un Espagnol.
Prendre saint Pierre pour saint Paul.

Vasselien, l’Apostat.


Page 20. — « Une des sources du discrédit où les livres saints sont tombés, ce sont les interprétations forcées que notre amour-propre, si orgueilleux, si absurde, si rapproché de notre misère, a voulu donner à tous les passages que nous ne pouvons expliquer. »

Nous avons déjà fait remarquer que Dieu, en communiquant avec les hommes, emprunte toujours leur langage pour se mettre à portée de leur faible entendement. Aujourd’hui que ces temps heureux sont loin de nous, pour comprendre le mystérieux de la parole divine que Dieu a consignée dans le livre sacré, il faut de nécessité absolue recourir d’abord aux lumières du Saint-Esprit, en soumettant sa raison à l’autorité de ce livre sublime qui ne peut

  1. L’Anélytroïde, qui n’est couvert d’aucune enveloppe ; du grec Άνέλυτρος, formé par l’α privatif, suivi de l’ν euphonique et du mot έλυτρος, dérivé de έλυτρόω, envelopper, recouvrir, et, par extension, perforation.