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NOTES SUR

dragon ; et il fallait, pour vendre et acheter, avoir le caractère et le nombre de la bête, et ce nombre était 666.

Bossuet trouve que cette bête était évidemment l’empereur Dioclétien, en faisant un acrostiche de son nom. Grotius croyait que c’était Trajan. Un curé de Saint-Sulpice, nommé La Chétardie, connu par d’étranges aventures, prouve que la bête était Julien l’Apostat. Jurieu prouve que la bête est le pape. Un prédicant a démontré que c’est Louis XIV. Un bon catholique a démontré que c’est le roi d’Angleterre, Guillaume.

C’est ainsi que s’en explique le grand homme. Mais cela ne prouve rien contre ces messieurs ; car un savant moderne a prétendu, dans le temps, que cette bête de l’Apocalypse n’était autre que Louis XVIII, en décomposant le nombre six cent soixante-six de la manière suivante :

L ..... 50
V ..... 5
D ..... 500
O ..... 0
V ..... 5
I ..... 1
C ..... 100
V ..... 5
    _____
Summa ..... 666

Les chiffres romains forment, dit-il, un mot dont les chiffres arabes sont la désignation numérique et mystique ; car, additionnés, ils donnent le nombre 18, et de front, le nombre de la bête.


Page 15. — « Quoique les phénomènes de l’électricité ne fussent point connus dans ces temps reculés. »

Ce fut Thaïes, de Milet, ville d’Ionie, où il naquit vers l’an 640 avant l’ère vulgaire, qui remarqua le premier les