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préface

lumineuse qui entoure à une certaine distance le globe ou l’anneau de Saturne dans le plan de son équateur, que découvrit Galilée en 1610, était autrefois une mer ; que cette mer s’est endurcie et qu’elle est devenue terre ou rocher ; qu’elle gravitait jadis vers deux centres et ne gravite plus aujourd’hui que vers un seul. Il sape ainsi par leur base les vaines théories des hommes sur les lois de la nature, qu’ils nous présentent comme d’incontestables vérités, et qui dans le fond ne sont que les extravagantes rêveries de leur cerveau.

Passant ensuite au chapitre de l’Anélytroïde, après avoir résumé en peu de mots l’histoire merveilleuse de la création, dont il attaque la physique avec cette justesse d’esprit qui lui est si propre, il fait ressortir, en critique judicieux, toutes les absurdités fabuleuses de nos théologiens qui prétendent tout expliquer, parce qu’ils raisonnent sur tout, et il démontre combien il est ridicule de soutenir, comme les casuistes de toutes les époques, que tous les moyens propres à faciliter la propagation de l’espèce humaine n’ont en eux-mêmes rien que d’honnête et de décent dès qu’ils conduisent à cette destination.

L’Ischa nous étale avec pompe le chef-d’œuvre par lequel l’architecte de l’univers a clos son sublime ouvrage, cette âme de la reproduction, la femme, dont la faiblesse organique indique, il est bien vrai, combien elle est inférieure en puissance à l’homme, mais qu’une éducation virile et libérale, au lieu d’une instruction nécessairement superfi-