rament des individus, soit par la prodigieuse
différence qui se trouve dans l’état de leur
santé, tels que ceux qui ont des maladies cutanées
qui les rendent encore plus âpres
auprès des femmes, tels encore que ceux qui
ont des maladies habituelles qui n’ôtent point
la puissance génératrice, et autres de cette
espèce, mêlées les unes avec les autres dans
le même lieu, où déjà se trouve quelquefois
en lui-même une liqueur viciée, ou tout au
moins en disposition de l’être, ces semences
fermentent avec plus d’aisance et de promptitude
par la chaleur, s’aigrissent, se tournent
en acide, et deviennent un poison d’autant
plus subtil que la matière qui l’a produit l’est
elle-même ; ce qui prouve que les femmes ne
sont point faites pour être infidèles, et encore
moins pour la prostitution.
D’après ce résumé, qui tient à la saine physique, à la raison et à l’expérience, il est certain que du moment où il s’est trouvé des femmes livrées à cet abandon général, la contagion a dû se développer dans les sources de la vie, ce qui n’est malheureusement que trop général, et de la plus vile populace, où elle a probablement commencé, elle est montée jusqu’aux grands.
Mais puisqu’elle existe en action ou en puissance, il est sans doute nécessaire que des hommes éclairés, remplis de connaissances appuyées d’une longue expérience, cherchent tous les moyens de l’arrêter dans