ples ; C’est dans de pareilles conjonctures,
qui ne sont que trop multipliées, que le secours
d’une désunion entière serait bien nécessaire.
Elles tiennent de leur existence et de
leur constitution le droit de choisir et même
de changer si elles se sont trompées. Eh ! qui
ne se trompe pas ? Enfin, c’est ce droit né
avec elles qui les rend plus inconstantes que
les hommes, qui tiennent des lois générales
d’être plus infidèles.
S’il est en elles, par la constitution de leur sexe, un degré de volupté plus grand, un plaisir plus vif et plus durable que dans le nôtre, qui les dédommage en quelque sorte des accidents et des peines auxquels elles sont soumises, quelle injustice de leur en faire un crime ? Leur tempérament dépend-il d’elles ? De qui l’ont-elles reçu ? Leur imagination, plus aisément frappée, et plus vivement affectée, en raison de la délicatesse et de la sensibilité de leurs organes ; leur curiosité excessive et ce tempérament animé leur présentent des images qui les émeuvent violemment, et qui les obligent de succomber d’autant plus aisément, que le moment présent est en général ce qui les remue avec le plus d’énergie.
Écartons donc la contrainte produite par la jalousie, enfantée par l’amour-propre et l’égoïsme ; elles reviendront bientôt d’elles-mêmes, et sauront mieux que les hommes connaître leurs pertes.
Il se trouvera, sans doute, des exceptions,