que mon papa me prodiguait des caresses
semblables ; mais, par un nouveau badinage,
Vernol changeait de temps en temps de route ;
il quittait celle où je l’avais conduit, pour aller
s’accoler avec mon papa dans le chemin
qu’il occupait. Rose trouvait admirable de les
avoir ensemble ; il était heureux pour elle que
la même voie pût se prêter à deux de front ;
mais au dernier moment, Vernol reprit le
sentier où je l’avais guidé, et qu’il avait occupé
d’abord. Elle trouva ce dénoûment divin et
supérieur à tout ce qu’elle avait éprouvé jusqu’alors ;
aussi s’écria-t-elle dans son enthousiasme :
— Que je serais heureuse et que la mort me serait douce, si je perdais la vie dans un moment si délicieux !
— Nous rîmes de son idée et nous la trouvâmes bien analogue à son tempérament et à sa façon de penser.
Avant de reprendre nos vêtements, mon père découvrit de nouveau le bassin ; je fus enchantée de ce soin ; je m’y plongeai dans l’instant ; ils m’y suivirent aussitôt. Je retirai l’éponge et j’introduisis de l’eau dans le lieu qu’elle avait occupé. Cette première ablution faite, nous la renouvelâmes, et nous y fîmes couler une essence qui nous embaumait. Ce second bain porta le calme et la fraîcheur dans tous nos sens. L’heure s’avançait, nous nous hâtâmes d’en sortir.
Après nous être rhabillés, nous fîmes encore