» rejette, vous pensez que je suis votre
successeur, et vous n’avez pas tort ;
vous voulez vous couper la gorge avec
moi, et je suis bien sensible à cette
marque de votre amitié ; mais je vous
dirai franchement que je ne me battrai
qu’après avoir vu si elle en vaut
la peine ; ma réputation est faite ; on
ne me soupçonnera pas, nous prendrons,
vous le temps de la réflexion,
moi celui de coucher avec elle ; ensuite,
si le cœur vous en dit, nous
nous amuserons… » Je cours ramasser
son épée, je la lui présente, je lui souhaite
le bonsoir, et je m’en vais me
coucher.
Le chevalier vint chez moi le lendemain, il convint de ses torts, nous nous embrassâmes, et je me rendis chez la marquise, qui, déjà instruite du fond de l’aventure, ne m’en fit pas plus mau-