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semblée de famille la fit interdire et mettre dans un couvent. On arrache Julie à ma tendresse, et comme on soupçonna qu’elle avait pu prendre certaines leçons chez sa tante, il y eut des explications dont le parlement se serait mêlé sans une protectrice que je trouvai dans la parenté même. Madame la marquise de Vit-au-Conas, placée à la cour, accommoda toute l’affaire. C’est de mes arrangemens avec elle qu’il me faut vous parler.

Un tendre engagement va plus loin qu’on ne pense. J’eus le bonheur d’intéresser madame Vit-au-Conas ; elle me demanda les détails de mon affaire ; je lui peignis mon aventure avec bonne foi, elle était femme, pouvait-elle être bien sévère pour un crime, qui, dans le fond, n’était qu’un hommage à la beauté ? Elle aimait le plaisir, mon double emploi lui parut être une preuve