Page:Mirabeau - Le Libertin de qualité ou Ma Conversion, 1801.djvu/48

Cette page a été validée par deux contributeurs.
( 44 )


autre. — Vous me les défendez donc, mademoiselle ?… Ah ! je ne le vois que trop, vous me confondez dans la foule des lâches que votre tante entretient à ces gages ; vous me croyez revêtu d’un masque trompeur, je l’ai bien mérité !… N’importe, il faut vous délivrer d’un objet qui vous déplaît ; peut-être vous ferai-je m’estimer… Ah ! belle Julie ! vous saurez un jour que je ne me suis exposé à votre haine… mais vous ne voudrez pas m’entendre ; vous m’abhorrez, vous me méprisez… (je me lève). Mon dieu ! monsieur, me dit-elle toute effrayée, qu’allez-vous faire ? Je serais perdue, ma tante m’accuserait… Que sais-je ?… Peut-être de l’avoir trahie… Non, non, elle aurait tort, vous la servez trop bien… Vous, la servir !… Julie ! dieu ! quelle idée ! Et pour votre amant !… (Julie se trouble et fait un ef-