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doléances (car elle me proteste que ma princesse était une de ses meilleures pratiques), je l’assure que très-touché de cet accident funeste, j’ai fait des réflexions, et qu’ayant toujours honoré la vieillesse, je viens lui demander ses bons offices, pour me consacrer au service de la douairière dont elle m’a parlé. Nous prenons jour, et j’obtiens sous huitaine l’avantage d’être introduit chez madame In æternum. On m’avait prévenu qu’elle était fort riche, ensorte que la grandeur de l’hôtel, la beauté des livrées et des ameublemens ne me firent pas d’effet, au contraire, j’en dévorais d’avance la substance… Eh ! sacredieu ! la Fée ne devait-elle pas s’alimenter de la mienne ?

Le tête-à-tête était ménagé, l’on m’attendait, j’avais relevé mes appas ; à force de vouloir réparer les siens, ma